Les lentilles plan-convexes ‘‘claires’’ donnent un bord de faisceau relativement net, mais moins marqué qu’avec une découpe réglée “au net”. Les PC sont des projecteurs qui ‘‘bavent’’ peu quand ils sont utilisés en salle. Mais attention, quand on ouvre beaucoup le faisceau, on peut remarquer un léger assombrissement de la zone centrale (tache noire).
C’est tout à fait normal et cela fait partie des caractéristiques optiques de la lentille plan-convexe.
Les lentilles plan-convexes martelées, appelées aussi “pebbles” par les Anglo-Saxons, donnent un bord de faisceau légèrement plus flou, ce qui facilite le raccordement entre plusieurs taches.
Attention, ces projecteurs diffusent aussi plus que les PC classiques.
Les lentilles Fresnel donnent un bord de faisceau flou. Les taches de lumière formées par différents projecteurs ne se distinguent plus les unes des autres sur le sol. Cette caractéristique est très intéressante.
Ainsi, pour des effets de contre-jour, lorsque l’on serre le faisceau, la surintensité de lumière dans l’axe peut le rendre visible pour peu que l’on utilise un léger brouillard.
Attention, cette surintensité peut provoquer la destruction des gélatines avec des projecteurs puissants (à partir de 2 kW).
Comment régler vos ambiances : faces, contre-jours, latéraux hauts, etc.
Conservez au maximum le même angle pour tous vos projecteurs.
Faites des taches qui se recouvrent largement (pensez que vous n’éclairez pas le sol mais au moins à 2,5 mètres au-dessus).
C’est à ce niveau que vos faisceaux doivent se croiser pour qu’il n’y ait pas de “trous” dans votre éclairage.
Comment créer un éclairage de théâtre polyvalent ?
Il existe de nombreuses façons d'éclairer une scène de théâtre. Une des solutions les plus populaires a été développée par Stanley MacCandless (1897-1967) à Yale.
La méthode de MacCandless consiste à diviser la scène en secteurs de 1,5 à 4 m de diamètre, qui seront éclairés indépendamment les uns des autres. Traditionnellement, on prendra un nombre impair de secteurs dans le sens de l'ouverture, afin de conserver un couloir central.
Chaque secteur est éclairé à la face par 2 projecteurs, situés à 45° de part et d'autre du secteur. Contrairement à un placement en face du secteur à éclairer, le flux sera moins important, mais il permettra de restituer des ombres sur les visages.
Afin de détacher le comédien du décor, il est important de l'éclairer en contre-jour (par l'arrière). Cela donne un effet de relief. Sauf à vouloir un effet particulier, les projecteurs "de contre" sont généralement moins forts que les faces. On se retrouve donc avec 3 projecteurs par secteur, soit au minimum 18 projecteurs pour une scène.
À noter : il sera parfois nécessaire de compléter l’implantation par quelques projecteurs en downlight (douche) pour “lier” les secteurs précédemment éclairés et éliminer toute zone d’ombre. Ces projecteurs seront faiblement allumés pour ne pas perturber le travail réalisé avec les 18 sources principales.
Afin de donner plus de réalisme, les deux projecteurs de face d'un même secteur peuvent être équipés de deux gélatines différentes (un CTO et un CTB, par ex, ou un mauve léger et un ambre pâle). On définit alors un axe principal et un axe secondaire, qui pourront être gradués indépendamment pour agmenter ou diminuer les ombres portées, et varier les ambiances.